Opéra romantique en trois actes de Carl Maria von Weber. Livret de Friedrich Kind. Créé au Königliches Schauspielhaus de Berlin le 18 juin 1821
En 1821, combinant un sujet folklorique, des accents populaires et un orchestre puissamment expressif dans une forme mozartienne, Weber fit de la création du Freischütz un événement national. La forêt nourricière, la solitude, le diable aux aguets, le sentiment contrarié, la faute et le pardon avaient toutes les saveurs du fantastique allemand et touchèrent une société en mal d’identité. Trois ans plus tard, Robin des bois fut proposé aux Parisiens. Enthousiasmé par la partition, le jeune Berlioz rejeta cette adaptation de Castil-Blaze et tira de l’imposture une conception nouvelle de l’interprétation, d’un respect sourcilleux guère encore de mise. Lorsqu’en 1841, l'Opéra de Paris programma Le Freischütz devenu fameux après la mort de son auteur, Berlioz fut chargé d'en établir la version française transformant le singspiel en opéra. L’intégrité de son travail, accepté après mûre réflexion, éclaire la familiarité de Weber avec notre répertoire d’opéra-comique ainsi que l’extraordinaire postérité de son œuvre en France.
Acte I
En Bohême au XVIe siècle, des paysans fêtent l’exploit de l’un des leurs, Kilian, au tir à la cible contre un veneur jusqu’alors invaincu, Max. Le forestier du prince, Kouno, prend sa défense. Il souhaite que Max lui succède dans sa charge et épouse sa fille Agathe. Or le prince organise le lendemain une épreuve de tir pour valider le transfert de ses droits. Max écoute Gaspard, un veneur sardonique : ne serait-il pas victime d’un mauvais sort ? La magie pourrait-elle l’aider ? Avec l’arquebuse de Gaspard, Max abat un aigle du premier coup. S’il descend le soir même dans la Gorge Du Loup, Gaspard lui fournira des balles franches.
Acte II
Chez le forestier, Agathe soigne son front blessé par la chute d’un tableau que sa cousine Annette raccroche. Si celle-ci est joyeuse, celle-là s’inquiète : l’ermite de la forêt l’a mise en garde. Elle accueille Max qui tâche de faire bonne figure mais la nouvelle de la chute du tableau, au moment où il abattait l’aigle, précipite son départ. Au fond de la Gorge Du Loup, Gaspard invoque Samiel, le diabolique Chasseur noir, et lui promet une victime qui le déliera de son allégeance. Max le rejoint avec réticence. À mesure que Gaspard fond les sept balles magiques, la nature se révolte. Max est désormais la proie de Samiel.
Acte III
Le lendemain, il ne reste à Max qu’une balle, celle que dirigera le diable. Dans la chambre, Annette essaie d’apaiser la superstition d’Agathe. Les demoiselles d’honneur apportent la couronne virginale, mais la boîte révèle une couronne mortuaire. Agathe se pare alors des roses données par l’ermite. Au camp des chasseurs, le prince Ottokar désigne une colombe à Max, qui tire. Gaspard ainsi qu’Agathe s’effondrent. Le mauvais veneur a été touché mais l’ermite a protégé l’innocente. Samiel vient chercher sa victime tandis que Max avoue sa faute. Le prince cède au conseil de l’ermite : imposer une année probatoire à Max pour le guérir du doute.
Direction musicale, Sir John Eliot Gardiner • Mise en scène, Dan Jemmett • Sophie Karthäuser, Andrew Kennedy, Virginie Pochon, Robert Davies / Alexander Ashworth, Matthew Brook, Gidon Saks, Markus Hollop, Samuel Evans, Christian Pelissier • The Monteverdi Choir • Orchestre Révolutionnaire et Romantique
Voir toute la distributionJeudi 07 Avril 2011 - 20:00
Samedi 09 Avril 2011 - 20:00
Lundi 11 Avril 2011 - 20:00
Mercredi 13 Avril 2011 - 20:00
Vendredi 15 Avril 2011 - 20:00
Dimanche 17 Avril 2011 - 15:00
Salle Favart
115, 95, 70, 40, 15, 6€
Présenté dans sa version française, avec la traduction d’Emilien Pacini et Hector Berlioz et les récitatifs d’Hector Berlioz
Créée à l’Opéra de Paris le 7 juin 1841
Distribution
The Monteverdi Choir
Orchestre Révolutionnaire et Romantique
Production, Opéra Comique
Coproducteur associé, Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française