Opérette de Johann Strauss en trois actes sur un livret de Karl Haffner et Richard Genée.
D’après Le Réveillon de Henri Meilhac et Ludovic Halévy. Créée au Theater an der Wien le 5 avril 1874.
Nouvelle version française de Pascal Paul-Harang.
C’est à l’Opéra Comique qu’il faut conclure l’année 2014 avec l’opérette viennoise dans toute sa splendeur - et dans une production qui souligne ce qu’elle doit à la culture française : son esprit, introduit dans la capitale des Habsbourg par Offenbach en personne ; ses sources, empruntées au florissant vaudeville parisien.
Dans sa villégiature des environs de Vienne, le prince Orlofsky organise un bal masqué que Me Falke va mettre à profit pour se venger de son ami Eisenstein, lui-même sous le coup d’ennuis judiciaires. Lors de la fête, complots et mensonges emportent dans un tourbillon tous les acteurs de la société – mais ne faut-il pas être un peu faussaire pour profiter de l’existence ?
Le chef-d’œuvre de Strauss sera interprété en français grâce au travail mené sur les sources par Marc Minkowski, Ivan Alexandre et Pascal Paul-Harang. Plus viennoise et endiablée que jamais, notre Chauve-Souris conjuguera l’inspiration musicale à l’insolence d’une satire… très actuelle.
Introduction à l’œuvre par Agnès Terrier 40 minutes avant chaque représentation.
Durée du spectacle : 3h environ, entracte compris
Spectacle diffusé par France Musique le 3 janvier 2015 à 19h
Acte I
Adele, la jolie femme de chambre des Eisenstein, reçoit un message signé Ida, sa sœur quadrille à l’Opéra, l’invitant au bal du fastueux prince Orlofsky. Comment obtenir un congé ? Sa maîtresse, Rosalinde, a d’autres soucis : le ténor Alfred, un ancien amant dont la fuite a entraîné son mariage avec le rentier Gabriel von Eisenstein, annonce son retour en chantant sous ses fenêtres. Et le mari qui doit purger une peine de prison pour s’être battu avec un huissier ! Mais le voilà justement qui rentre à la maison avec son avocat, Maître Miro : non seulement il a pris huit jours, mais il doit se rendre à la prison sur-le-champ. Le condamné commande un bon souper afin d’affronter cette épreuve le ventre plein. Son vieil ami, le notaire Falke, vient discrètement lui proposer de l’accompagner au bal d’Orlofsky, juste avant de se présenter à la prison. Ils n’en seront pas à leur première facétie, même si Falke garde de la dernière un souvenir amer. C’est dit : avant la geôle, Eisenstein ira se griser dans les bras des «petits rats» d’Orlofsky. Rosalinde voit son mari partir pour la prison en habit de soirée... Du coup, elle accorde son congé à Adele afin de recevoir Alfred. Celui-ci n’a pas plus tôt entamé le souper en tête à tête que survient le nouveau directeur de la prison, Frank, venu en personne appréhender Eisenstein. Alfred se laisse arrêter à la place du mari pour sauver l’honneur de Rosalinde.
Acte II
Dans la somptueuse villa du prince Orlofsky, la fête est agrémentée par les danseuses de l’Opéra. Au jeune prince russe qui s’ennuie, Falke, chargé de l’organisation de la soirée, promet la représentation d’une pièce inédite, «La Vengeance de la Chauve-souris». C’est lui, en effet, qui a écrit à Adele, charmante dans une robe volée à sa patronne Rosalinde, et qui ménage l’entrée d’Eisenstein qui se fait passer pour un noble Italien sous le nom de Marquis Calzone. Eisenstein croit reconnaître Adele mais, chez Orlofsky, les rôles peuvent s’inverser : la vedette, à présent, c’est elle. Frank, le directeur de la prison, se présente sous le nom italien de Cavaliere Lamento et sympathise avec Calzone, en qui il ne peut identifier le condamné Eisenstein, qui, à cette heure, devrait languir sous ses verrous. Lorsque Rosalinde, avertie par Falke, arrive en comtesse hongroise masquée, elle reconnaît tout le monde, à commencer par son mari, parfaitement libre et badinant au bras d’Adele. La supposée beauté hongroise accapare l’attention d’Eisenstein et parvient à lui prendre la jolie montre qui lui sert régulièrement de piège à filles. Pour lever les soupçons sur son identité, Rosalinde chante une csardas traditionnelle, hymne à sa prétendue Hongrie. Puis Falke fait raconter à Eisenstein l’histoire de la Chauve-souris… L’humiliation qu’Eisenstein a infligée à son ami au lendemain d’un bal, trois ans plus tôt, peut-elle être vengée ? Falke chante la «fraternité» des jouisseurs et des jouisseuses. Le prince chante la suprématie du roi Champagne. À la fin des danses sonne l’heure de se rendre à la prison
– pour le prisonnier Eisenstein comme pour le directeur, Frank.
Acte III
La prison où le ténor Alfred continue sa sérénade à Rosalinde est gardée par Frosch, geôlier imbibé de schnaps. Frank rentre à son poste, dans le même état que Frosch mais à cause du champagne. Sur le conseil de Falke, Adele et sa sœur Ida viennent solliciter le puissant fonctionnaire : la femme de chambre veut devenir actrice, accepterait-il d’être son protecteur ? Frank les cache dans une cellule car Eisenstein sonne à la porte. Frank lui avoue que le Cavaliere Lamento n’existe pas. Eisenstein fait le même aveu à son ami d’un soir, mais Frank refuse de l’incarcérer : un homme arrêté sous son nom ne vocalise-t-il pas dans la cellule 12 ? L’avocat Miro se présentant pour remplir son office, Eisenstein lui prend son habit afin d’identifier l’homme qui s’est fait arrêter chez lui dans les bras de sa femme. Venue supplier Alfred de ne pas la compromettre, Rosalinde plaide sa cause devant ce nouvel avocat. Elle accuse son mari d’infidélité et exhibe la preuve : la montre. Eisenstein reconnaît alors la Hongroise qui lui a tourné la tête. Comme Eisenstein refuse de remplacer Alfred en cellule, Orlofsky et ses invités font irruption, célébrant le plan démoniaque de la Chauve-souris. Tout paraît si bien manigancé, et Rosalinde semble si innocente, qu’Eisenstein accepte la prison – tandis qu’Orlofsky décide de prendre en main la carrière d’Adele…
Direction musicale, Marc Minkowski • Mise en scène, Ivan Alexandre • Avec Stéphane Degout, Chiara Skerath, Sabine Devieilhe, Philippe Talbot, Florian Sempey, Franck Leguérinel, Kangmin Justin Kim, Christophe Mortagne, Jodie Devos, Atmen Kelif, Jacques Gomez, Delphine Beaulieu
Voir toute la distributionDimanche 21 Décembre 2014 - 15h
Mardi 23 Décembre 2014 - 20h
Jeudi 25 Décembre 2014 - 15h
Dimanche 28 Décembre 2014 - 15h
Mardi 30 Décembre 2014 - 20h
Jeudi 01 Janvier 2015 - 15h
3h - Salle Favart
120, 95, 72, 41, 15, 6 €
Chaque année, des opéras sont accessibles en audiodescription. Des programmes en braille et en gros caractères sont disponibles gratuitement sur place. Un dispositif de « Souffleurs d’images » est aussi disponible sur demande.
Distribution
Orchestre et chœur, Musiciens du Louvre Grenoble
Production, Opéra Comique
Partenaire associé, Musiciens du Louvre Grenoble
Partenariats
et Charlotte Liébert Hellman