Les quatre voix féminines qui ont marqué l'histoire de l'Opéra Comique

Qui sont les chanteuses qui ont marqué l’histoire de l’Opéra Comique ?

Agnès Terrier dresse en quelques lignes le portrait de quatre d’entre elles pour la #MuseumWeek, parmi lesquelles la créatrice du rôle de Carmen.

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Justine Favart (1727-1772) – Danseuse, chanteuse, autrice de livrets d’opéras-comiques au siècle des Lumières, avec ou sans son mari Charles-Simon. Ses Amours de Bastien et Bastienne ont été mis en musique par Mozart. Elle a révolutionné le jeu et le costume en imposant le naturel et la vérité au théâtre. Elle fut la première à jouer, quand le personnage l’imposait, sans perruque ni bijou, enlaidie, vieillie, de profil, de dos. La troupe de l’Opéra Comique a suivi son exemple pour devenir la plus moderne de France.

	<p>Justine Favart</p>

Justine Favart

Rosalie Dugazon (1755-1821) – Comédienne et chanteuse de l’Opéra Comique, elle fait pleurer les foules dans le rôle-titre de Nina ou la Folle par amour de Dalayrac. Elle a le courage de chanter ses convictions royalistes en pleine Révolution, quand les représentations virent au débat politique. En 35 ans de carrière, elle crée des dizaines de pièces, impose les rôles dramatiques de mères, et elle crée sa propre tessiture vocale de « soprano dugazon », un mezzo léger toujours d’actualité.

	<p>Rosalie Dugazon</p>

Rosalie Dugazon

Célestine Galli-Marié (1837-1905) – Cette actrice mezzo-soprano à l’allure enfantine se spécialise à l’Opéra Comique dans les rôles de gitanes et de travestis. En 1875, elle crée Carmen avec une sensualité insolente qui fait frémir le public bourgeois. C’est elle qui a imposé à Bizet l’air de « la Habanera », une chanson espagnole dont il n’a eu qu’à écrire les paroles. Car elle a refusé ses précédentes propositions d’« air d’entrée », trop conventionnelles. Bizet lui doit beaucoup.

	<p>Célestine Galli-Marié</p>

Célestine Galli-Marié

Mary Garden (1874-1967) – A l’Opéra Comique, cette soprano d’origine écossaise débute en sauvant une oeuvre promise à un immense succès, Louise de Charpentier, que sa créatrice a abandonnée après la première. Mary impose ensuite l’ultra-moderne Pelléas et Mélisande, non sans tourner la tête de Debussy. Les parfums Rigaud la choisissent comme égérie publicitaire et lancent une gamme de produits à son nom. Adulée aux Etats-Unis, elle prend la direction de l’Opéra de Chicago en 1921.

	<p>Mary Garden</p>

Mary Garden

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