Portrait de Mécène | Jacques Cellard

Jacques Cellard, mécène du Cercle Favart, témoigne de son engagement auprès de l'Opéra Comique 

Publié le 5 décembre 2022
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Entretien

Grand passionné d'art lyrique, Jacques Cellard nous raconte son attachement à l'Opéra Comique et dévoile sa vision pour l'avenir de la maison. 

Comment avez-vous connu l’Opéra Comique et quelle est votre histoire avec la maison ?

J’ai le sentiment de l’avoir toujours connu, tant le lieu et ses répertoires font partie de mon parcours d’amateur d’opéra. Dès mon adolescence, j’entendais à la maison mon père chanter aussi bien Ciboulette, Le Postillon de Longjumeau, La Dame Blanche que Werther, Manon, Carmen et Faust (toutes les tessitures bien sûr !). Et j’ai d’emblée compris qu’aimer Thill, que je vénère, n’excluait pas d’apprécier Villabella. Bien sûr il y a le lieu lui-même.

Je n’ose et d’ailleurs ne saurais dire depuis combien d’années je fréquente régulièrement l’Opéra Comique. Mais la trace laissée par certains spectacles m’autorise à dire que cela fait plus de 35 ans !

"Lisons l’histoire de l’opéra français [...]. On comprendra alors ce que doit être cette maison dans le cœur et la culture de tous les amateurs d’opéra".

Jacques Cellard Mécène du Cercle Favart

Partagez-nous votre parcours de mécène 

Je suis mécène depuis plus de 5 ans, et j’ai soutenu la Maîtrise Populaire à diverses reprises ces dernières années. Outre bien sûr la qualité et l’intérêt de la programmation, la qualité des contacts avec les équipes et la direction de la maison, le fait que cette maison soit à taille humaine, m’ont naturellement conduit à renouveler ma participation. L’équipe actuelle ne fait que renforcer cette perception.

Au-delà, j’ai le sentiment de ne pas être qu’un donateur, mais de pouvoir également donner, (en toute humilité) mon avis, et qu’il est écouté, pas seulement par politesse. Je m’y sens un peu en famille. De plus, la maison offre à ses mécènes des opportunités de rencontres, de visites, à la fois variées et enrichissantes.

Quels sont les projets de l’Opéra Comique qui vous tiennent le plus à cœur ?

La production d’œuvres oubliées, notamment du XIXème siècle, qui pour autant constituaient le socle des spectacles de l’époque en France, comme celles de d’Auber, de Gretry, de Boieldieu, etc . Et la création de l’Académie, bien sûr. Un vrai challenge, mais un challenge excitant.

"J’ai le sentiment de ne pas être qu’un donateur, mais de pouvoir également donner, (en toute humilité) mon avis."

Jacques Cellard Membre du Cercle Favart

Quel est votre souvenir musical le plus fort Salle Favart ?

Il y en a trop, ou plutôt beaucoup - car il n’y jamais de trop en la matière - pour en sélectionner un seul. Si je privilégie la voix (mon péché mignon), il y a bien sûr Sabine Devieilhe récemment et en 2014, Michael Spyres, Stephane Degout, et, plus loin, Alfredo Kraus dans Werther et dans La Fille du Régiment. Si je pense à des œuvres, notamment celles qui étaient des premières fois pour moi, il y a évidemment, mais c’est un choix banal, Atys, il y a également Le comte Ory, La Dame Blanche (dans les trois cas, c’était il y a fort longtemps), et plus proche de nous Hamlet, Written on Skin, que je n’avais pu voir à Aix ; sans omettre le plaisir de retrouver certaines œuvres un peu plus légères peut-être, qui font partie de notre «  culture » : Ciboulette, La Périchole, Le Postillon de Lonjumeau.

Quel serait votre souhait pour le futur de l’Opéra Comique ?

Je l’exprimerais sous deux formes :

  • Une cible: J'aimerais que tous les amateurs d’opéra incluent l’Opéra Comique dans les priorités quand ils composent leurs programmes annuels d’abonnements ; en d’autres termes que disparaisse ce que je ressens comme un certain snobisme ou une méconnaissance de la part du public parisien
  • Un positionnement : Je souhaite que l’Opéra Comique soit la maison en pointe pour défendre le répertoire francophone qui a marqué son histoire (en incluant des créations), et pour favoriser le développement de l’école de chant français. Qu’en retour, la jeune et talentueuse génération de chanteurs français, comme le font déjà nombre de ses leaders, considère l’Opera Comique comme un passage obligé et porteur dans son développement.

Lisons L’Histoire de l’Opéra français qui vient de paraître sous la direction d’Hervé Lacombe, et écoutons les présentations d’Agnès Terrier. On comprendra alors ce que doit être cette maison dans le cœur et la culture de tous les amateurs d’opéra

Nous remercions Monsieur Jacques Cellard, mécène Manon du Cercle Favart, qui a accepté de répondre à nos questions et soutient fidèlement notre maison.

N'hésitez pas à contacter l'équipe mécénat à l'adresse suivante pour découvrir les projets à impact de l'Opéra Comique. 

 

L'équipe mécénat de l'Opéra Comique 

L'équipe Mécénat de l'Opéra Comique
Téléphone 01 70 23 01 38