Gabriel Bacquier (1924-2020)

Publié le 13 mai 2020
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Gabriel Bacquier

Une carrière mondiale et un parcours triomphal impossibles à résumer en quelques lignes : suffit-il de dire que le public du Liceu de Barcelone lui faisait bisser l’air du Champagne ? Aix-en-Provence, Paris, Londres, Glyndebourne, Salzbourg, Vienne, New York, Chicago, peu de chanteurs français auront autant parcouru la planète. Ses disques ? Les Noces de Figaro avec Klemperer, Don Giovanni, Così fan tutte et Otello avec Solti, Manon avec Sills, Les Contes d’Hoffmann et Lakmé avec Sutherland, Don Quichotte, Thaïs, Pelléas et Mélisande… 

Après ses débuts à Bruxelles, «Gaby» entrait dans la Troupe de la RTLN : salle Favart, premier Comte des Noces avec Régine Crespin en 1956 (il sera plus tard celui de Strehler au Palais Garnier), Orphée en 1961, puis Les Contes d’Hoffmann avec Christiane Eda-Pierre, La Bohème Madame Butterfly, Mireille, Lakmé, Cavalleria rusticana, Tosca, Carmen, Werther… Et les créations d’Isoline (1958) de Messager, de La Véridique Histoire du docteur de Maurice Thiriet (1959) et du Dernier Sauvage (1963) de Menotti, avant le retour en 1985 pour Gianni Schicchi, Le Barbier de Séville, La Vie parisienne, Les Mousquetaires au couvent et, en 1994, Don Pasquale.

Don Juan et Falstaff étaient les deux visages de Bacquier, le grand seigneur méchant homme et le gentilhomme vantard et truculent. Iago, Scarpia et Golaud restent eux aussi inoubliables. Tout autant que le fin et éclectique mélodiste. L’un des plus grands chanteurs français, l’une des figures majeures de l’Opéra Comique nous a quittés le 13 mai 2020.